11 octobre 2017
Jour 24
Aujourd’hui, c’est la visite de Mostar, (Demain je vous parlerais un peu plus de la ville), et pour la première fois de notre voyage nous partons déjeuner au resto. De toute façon notre chambre est tellement petite, que juste ce faire un café, ce sera tout un tour de force.

Nous prenons la rue populaire où hier, nous avons vue plusieurs petits bistro. Mais c’est quoi l’idée? Ils offrent tous des breuvages, mais pas de petit-déjeuner??? Si on veut manger, il nous faut auparavant passer par la boulangerie se ramasser de quoi bouffer. Bon bin! à Rome on fait comme les romains.
« Oui Manon je sais! On n’est pas à Rome…….C’est juste une expression. » Un bon petit café avec croissant pour débuter la journée assis a la terrasse, les matins sont frais, mais plus l’avant-midi avance, plus la température se réchauffe. On s’assoie à l’intérieur, loin des fumeurs.
Ici c’est terrible le nombres de gens qui fument, vieux comme jeunes. Et ça fume partout, partout, partout, à l’intérieur, sur les terrasses, partout je vous dit. Quand on choisi un endroit pour boire un café, en ouvrant la porte de l’endroit on sais si on reste ou si l’on tourne les talons. Après tout ils sont chez-eux!
Après ce fringant déjeuner…nous partons à la découverte de la vieille ville et surtout de son populaire vieux pont en arche, le Stari Most (qui veut dire vieux pont en Bosnien). Ce pont construit vers 1566 sous le règne de Suliman le magnifique.


C’est vrai qu’il est impressionnant, le quartier du vieux pont de la vieille ville de Mostar est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. En se promenant dans les ruelles de la vieille ville on se croirait dans les souks de la Turquie, petit café pour fumer le narghilé (pipe à eau), boutiques remplis d’objets artisanal turc et restaurants à la Turc. Faut dire que le pays a été sous la dominance Turc pendant près de 400 ans, se sont des coutumes qui sont restés.


Avant de poursuivre notre marche, je dois m’acheter une paire d’espadrille. Les semelles de mes espadrilles se sont décollés, c’est possiblement la balade dans la neiges qu’ils n’ont pas supporter. Quand je marche, mes semelles « flap » on dirais que j’ai des canards dans les pieds! Ça fait pas très sérieux. J’ai trouvé une belle paire à 60 mark ($45.00) ça devrait être bon pour terminer le voyage.
Nous traversons le vieux pont et comme les gens qui désirent prendre de belles photos du pont, nous descendons près de la rivière. La vue est très belle. Je demande à un jeune s’il veut bien nous prendre en photo Manon et Moi. Ce jeune homme très gentil est natif du pays et demeure à Sarajevo.

Après la prise de photo, nous entamons une conversation. Évidemment j’en profite pour échanger dans le but d’éclaircir certain point. C’est la que j’ai su qu’il n’y a qu’un seul pays avec un seul gouvernement et qui porte le nom de Bosnie-Herzegovine. La république serbe de Bosnie et la Fédération de Bosnie et Herzégovine. Mais où ça se complique, le pays est séparé en trois, avec TROIS présidents, chacun représentant une des ethnies dominantes. Il y a les Serbes, les Croates et les Bosniaques. Il y a également trois religions, catholique, musulman et orthodoxe. Les Croates traditionnellement catholique. Les Serbes traditionnellement orthodoxe. Et les Bosniaques converti au musulman. J’ai oublié de vous mentionnez que chaque président a nommé deux vice-président, et chaque vice-président a nommé à son tour……..et ainsi de suite. Rien pour alléger le système. Lorsque le gouvernement veut faire passer une loi ou distribuer de l’argent, il doit y avoir consensus unanime entre les présidents. Si un ethnie obtient quelque chose, les autres doivent également l’obtenir. Pas évident à gouverner de cette façon!
Je remercie mon interlocuteur qui m’a si bien renseigné. J’aurais bien aimé lui poser d’autre questions, mais il me faut assimiler tout se qu’il nous a dit. Pour moi c’est comme un gros puzzle dont il me faut mettre les morceaux en place.
Cette conversation m’a ouvert l’appétit….(c’est juste un excuse, mon petit croissant de ce matin yé rendu loin). On s’attable pour déguster un……je me rappelle plus du nom! Un met du pays quoi. Un genre de pain plat, ressemblant à une crêpe dont nous retrouvons à l’intérieur, 6 rouleaux de viandes haché (roulé comme des cigares) accompagné d’oignons cuit et une boulette de fromage. Pas méchant, mais manque d’épice.

Après le repas j’entre dans une échoppe où j’ai vue de beaux chandails. Je me met à discuter avec le propriétaire qui m’a aborder. Il est bien ouvert à la conversation. J’en profite une seconde fois pour poser quelques questions. Nous abordons la question de la guerre. Je lui demande si la ville ici a été toucher par guerre. Il me dit que la ville ressemblait à Hiroshima, il ne restait plus « brique sur brique ».
Il me parle beaucoup de ce temps là. Quand il a eu 18 ans du temps de la Yougoslavie, il est parti faire son service militaire obligatoire. Il s’est trouvé impliqué dans des conflits et il a combattu pendant 5 ans. Il dit avoir affronter des Croates, des Serbes et même des gens de sont peuple Bosniaques. La Bosnie a été sévèrement touché, eux n’avait pratiquement pas d’arme, alors que les Serbes et les Croates eux étaient bien équipé. Pour terminer il nous dit que rien n’est terminé, les Serbes et les Croates continue à vouloir s’accaparer de territoires Bosniaque. Il me montre des chandails imprimés avec l’ancien drapeau de la Bosnie-Herzegovine du temps de la guerre de 1992. Il me dit que le quartier de maison voisin, est territoire (non officiel) Croate. S’il vas se promener dans ce secteur avec ce chandail, il risque d’avoir des problèmes.
Il dit regretter le temps de l’ancienne Yougoslavie, dans ce temps là, alors que le régime était entre le communisme et le capitalisme, la majorité des gens étaient dans la classe moyenne et tout le monde vivaient bien. Dans ce temps là, Serbes, Croates et Bosniaque cohabitaient tous ensemble. La mort du maréchal Tito conduisit à la chute du régime. Chacune des ethnies voulaient son bout de pays indépendant, en expulsant les autres ethnies, s’emparant de leur biens et voulant agrandir leur territoire. Il nous mentionne que l’on a juste à se promener dans les rues de la ville et l’on pourras voir encore des édifices détruites par des bombes et des bâtisses avec des traces d’impacts de balles. Nous en avons vue beaucoup.
Nous le quittons en le remerciant et lui souhaitons que son pays ne revivras pas une autre guerre. C’est là qu’il nous dit que nous sommes vraiment chanceux de vivre dans un pays comme le Canada.
Ça fait assez étrange de se promener dans ce pays que l’on sait que voilà pas très longtemps, ils ont vécu une guerre atroce. Oui! s’est vrai qu’on est bien au Québec.