12 octobre 2017
Jour 25
Hé oui! Nous sommes encore à Mostar, on vas rester deux jours de plus, on vas en profiter pour récupérer un peu.
Nous prévoyons repartir samedi pour monter un peu plus au nord-ouest du pays en longeant la frontière Croate jusqu’à Bihac et entrer en Croatie à la hauteur du parc national Plitvicka Jezera.
Il n’y a que 305 km entre Mostar et Bihac mais pour nous qui passons notre temps à arrêter pour des photos et faire des détours dans les villages, c’est assez long. Donc on prévois le faire en deux jours de route, c’est pour ça qu’on veut être en forme. Et tant qu’à se reposer, pourquoi ne pas le faire dans une ville où il y a de quoi voir.
Bon! c’est pas tout. Il nous faut changer de lieux, nous ne pouvons garder notre chambre deux jours de plus, elle est déjà loué. De toute façon on commençait à être tassé dans ce petit cabanon. Nous avons trouvé une appartement complète à 100 mètres plus loin. Le plus long c’est de rempaqueter et remettre le tout dans l’auto.
Pour passer le temps, avant de pouvoir récupérer notre nouvel appartement, nous avons entendu parler d’un monastère à 18 km d’ici, appelé Blagaj Tekija, et qui serait….semblerait, très beau à voir.

On s’est fait un petit lunch et direction du village de Blagaj. Pas très difficile à trouver, 30 minutes nous a suffit, pis on s’est même pas tromper de route! C’est vrai que c’est beau, c’est pas la 8e merveille du monde, mais ça vaut le déplacement. C’est pas tellement grand et l’été dans la saison du tourisme ça droit être bondé de gens. Ce n’est pas vraiment un monastère, c’est plutôt une maison de derviche érigé aux pieds d’une falaise d’où coule la rivière Buna qui semble sortir tout droit de terre, sous la montagne. Cette maison date du XVe siècle. L’histoire ne le dit pas, mais vue la condition de la maison, elle a certainement été rénové aux fils des ans! (Les derviches se sont des religieux musulman appartenant à une confrérie). L’eau de la rivière est d’une pureté étonnante. Le bruite que fait la petite cascade devant la maison jumelé à la flore environnante, appelle à la méditation.



C’est bien beau tout ça, mais après deux heures, on a assez médité. On se trouve un beau petit coin à l’ombre le long de notre route de retour et on mange notre lunch en plein nature. Pour se qui est de notre après-midi, nous récupérons notre appartement et prenons une petite pause, faut quand même pas trop se fatiguer.
Vous devriez voir notre appartement! On a de la place pour quatre personnes aisément, plus d’espace pour cuisiner, ça fait du bien. J’ai besoin d’un stationnement, pas de problème, le propriétaire nous avait gardé une place sur le trottoir???
J’avais promis de vous parler de Mostar. Un site archéologique, révèle une occupation humaine dès la Préhistoire. Des vestiges d’une villes romaine on été retrouvé enfouis sous la ville actuelle. À la fin de l’Antiquité des basiliques chrétiennes y sont édifiées et cette présence chrétienne sera permanente et active encore au Moyen Âge.
Il y a eu par la suite la conquête ottomane en 1470. Ce n’est qu’en 1474 que le nom de Mostar apparaît pour la première fois dans un document en référence aux gardiens du pont, les mostaris. Les quatres siècles suivant, Mostar se développe sous la tutelle de l’empire Ottomane. .
En 1878, Mostar, passe sous administration austro-hongroise.
Après 1918, la ville fait partie du nouveau Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes la future Yougoslavie.
Dès le printemps 1992, la ville est touché par plusieurs offensives militaires menées par l’armé populaire Yougoslave, et les troupes paramilitaires des Serbes de Bosnie.


Mostar a considérablement souffert de la guerre (1992-1995). Trois camps s’y sont affrontés : tandis que les Serbes tenaient les hauteurs, les Croates avaient parqué les Bosniaques dans le ghetto de la vieille ville.
Le 9 novembre 1993, un obus croate abat le Vieux Pont ottoman, symbole de la ville


En se promenant dans les rues de la ville nous voyons encore les stigmates de cette guerre.



C’est vous dire qu’ici ils reculent beaucoup plus loin dans l’histoire que nous au Québec. Sur ça, je vous laisse, il est tard.